L'ORDRE DE LA LIBERATION :
Second ordre
national français venant immédiatement aprés la Légion
d'Honneur,l’ Ordre de la Libération a été institué par l'ordonnance
n° 7 du 17 novembre 1940 signée du général de Gaulle, Chef des
Français Libres, à Brazzaville . L’admission dans l’Ordre est destinée
« à récompenser les personnes ou les collectivités militaires et
civiles qui se seront signalées dans l’œuvre de libération de la France
et de son Empire. » L'Ordre ne comporte qu' un seul grade. Le général
de Gaulle fondateur de l'Ordre en restera le seul Grand Maître. L'insigne
de l’Ordre est la Croix de la Libération. Ceux qui en sont titulaires
ont droits au titre officiel de "Compagnon de la Libération".
Le Général de Gaulle au moment où il fut intronisé
Grand-Maître déclara " Cette Chevalerie excep tionnelle
fut créée au moment le plus grave de l' Histoire de France,
fidèle a elle même, solidaire dans le sacrifice et dans
la lutte."
1 059 croix ont été décernées entre la date de la création de l'Ordre
et celle de la cessation d' attri bution, le23 janvier 1946 : 1 036
à des personnes physiques, 18 à des unités militaires des trois Armées,
5 croix ont été aussi décernées à des villes françaises : Paris, Nantes,
Grenoble, Vassieux en Vercors et l' Ile de Sein. Parmi les 1036 membres
de l’Ordre de la Libération, 252 reçurent cette distinction à titre
posthume. Moins de 700 d’entre eux ont survécu à la guerre et 105 tomberont
encore au Champ d' Honneur sur les différents Théatres
d'Opérations.
Ce sont 1 Régiment et 27 Parachutistes des différentes
formations de la France Libre et de la France Combattante qui ont été
honorés par cet Ordre. 12 d'entre eux l'ont obtenu à titre
Posthume-voir liste ci dessous-
A deux reprises, l'Ordre sera exceptionnellement réouvert par
le général de Gaulle pour Winston Churchill (1958) et le Roi George
VI (1960) portant ainsi le nombre définitif des personnes titulaires
de cette haute distinction à 1 038.
Quatre Chanceliers ont successivement administré l' Ordre : L'amiral
Georges Thierry d'Argenlieu (1941-1958) Le général Joseph Ingold (1958-1962)
M. Claude Hettier de Boislambert (1962-1978) Le général d’armée Jean
Simon,depuis 1978 et Chancelier actuel. L' Ordre, verra sa pérennité
assurée par l’ entrée en vigueur de la loi créant le Conseil national
des communes «Compagnon de la Libération ».
LA CROIX DE LA LIBERATION :
Ici au centre, un 1er modèle
L’insigne
de l’Ordre, la Croix de la Libération, fut conçu alors que les textes
définitifs de l’ or donnance étaient en cours de rédaction.
Le projet fut réalisé par le capitaine des Forces Françaises Libres
Tony Mella et la maquette exécutée par la succursale londonienne du
joaillier Cartier.
Ses caractéristiques sont fixées par le décret du 29 janvier 1941
qui règle l’ organisation de l’ Ordre. Celui-ci ne comportant qu’un
seul et unique grade, il n'y a qu'un seul type de Croix de la Libération.
Elle se porte sur la poitrine, à gauche, après la Légion d’Honneur
et avant la Médaille Militaire. La Croix est volontairement très sobre:
" Ecu de bronze poli rectangulaire de 33 mm de haut sur 30
mm de large, portant un glaive bas de 60 mm de haut sur 7 mm de large,
dépassant en haut et en bas, surchargé d'une croix de Lorraine de
sable."
Au revers de l'écu, est inscrite en exergue la devise « PATRIAM SERVANDO
- VICTORIAM TULIT » ( En servant la Patrie, il a apporté la Victoire
).
Les couleurs du ruban ont été choisies de façon symbolique : le noir,
exprimant le deuil de la France opprimée par les envahisseurs et le
vert, l'espérance du renouveau pour la Patrie.
Il y eut cependant deux modèles de rubans de la Croix de la Libération
sensiblement différents:
- Croix de la Libération 1er modèle: à bandes noires placées en diagonale,
à l’anglaise, fut décerné jusqu’en août-septembre 1942.
- Croix de la Libération 2ème modèle : remplacé par le ruban définitif
à bandes verticales. Les premières croix furent fabriquées par la
maison John Pinches à Londres. Depuis la libération, leur réalisation
est assurée par la Monnaie de Paris.
Le cérémonial de remise de l'Ordre définit la
phrase rituelle: " Nous vous reconnaissons pour Compagnon,
pour la libération de la France, dans l'Honneur et par la Victoire."
LE COLLIER DE GRAND
MAITRE:
Inspiré
de l' Ordre de St-Michel, le collier fait de maillons d'or et de croix
de lorraines d'émail vert entrelacées rappelle par les
noms gravés sur les maillons tous les territoires de l' Empire
français de 1940. Au centre, porté par deux épées
basses entrecroisées un médaillon fait de rayons supporte
l'insigne de l'Ordre.
Le seul " Grand Maître "en fut le Général
de Gaulle. Il reçut ce collier en présence des Compa gnons
en 1947. Ce Collier est aujourd'hui visible dans la Salle d'Honneur
du Mémorial des Compa gnons de la Libération à
l'Hotel des Invalides à Paris.
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2ème REGIMENT de CHASSEURS PARACHUTISTES
des FORCES AERIENNES FRANCAISES LIBRES
Decret du 8 novembre 1944
Le Général de Gaulle, Président du Gouvernement
provisoire de la République Française, cite à l'ordre
de la Nation avec la citation suivante comportant l'attribution de la
Croix de la Libération, le 2ème Régiment de Chasseurs
Parachutistes S.A.S* :
" Le 2è R.C.P, sous les ordres du
Lieutenant-Colonel Bourgoin, formation d'élite, qui a eu l'insigne
honneur d'être la première des unités françaises
à combattre à nouveau sur le sol de la Patrie. Parachutée
au dessus de la Bretagne, au cours du mois de juin, à réussi
à grouper autour d'elle plus de dix milles Résistants.
Avec cette aide et au prix de lourdes pertes, a procédé
avec le plus grand succés à l'attaque de certains éléments
ennemis et à de nombreuses destructions de résaeaux téléphoniques,
de dépots de munitions et de voies de communications d'importance
capitale pour l'ennemi.
A eu aussi une grande part dans le succés de l'offensive alliée
de la tête de pont de Normandie et a été ainsi à
l'origine de la libération de la Bretagne."
Croix de la Libération remise par le
Général de Gaulle au drapeau de l'Unité le 11 novembre
1944, à l'Arc de Triomphe à Paris. Fourragère de
la Croix de la Libération remise au Chef de Corps du 1er R.P.I.Ma
le 18 juin 1996 au Mont Valérien par le Président de la
République et aux Cadres et Hommes du Régiment à
Bayonne le 20 juin suivant.
* 1er Régiment de Parachutistes
d'Infanterie de Marine héritier du 2è R.C.P / S.A.S
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La fourragère
Le collier de Grand-Maître
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C'est par décret du 23 février
1996 qu'elle fut créée:
LE MINISTRE DE LA DEFENSE ARRETE:
- Article 1er : Il est créé un insigne
spécial portant le nom de "fourragère de l'Ordre de la Libé ration"
destiné à pérenniser l'Ordre de la Libération et à préserver de l'oubli
le souvenir des Compagnons de la Libération.
- Article 2 : Le droit au port de cet insigne spécial est reconnu
aux militaires figurant sur les contrôles des unités, bâtiments de guerre
et formations aériennes mentionnées sur la liste annexée au présent
arrêté ; ces militaires perdent ce droit lors de leur radiation des
contrôles.
- Article 3 : La fourragère de l'Ordre de la Libération fait
partie de l'uniforme et se porte exclu sivement au bord de l'épaule
gauche des vêtements d'uniforme, dans les mêmes occasions que celles
qui sont prévues par les textes relatifs aux tenues et uniformes pour
le port de la fourra gère créée en 1916. Pour les unités titulaires
d'une ou plusieurs fourragères rappelant le nombre de citations à l'ordre
de l'armée qu'elles ont obtenues, la fourragère de l'Ordre de la Libération
se porte en première position à partir du bord de l'épaule gauche.
- Article 4 : La fourragère de l'Ordre de la Libération est remise
solennellement aux recrues lors de leur présentation à l'emblème de
la formation ou au cours d'une cérémonie similaire en ce qui concerne
les bâtiments de guerre. A cette occasion, le Chef de Corps lit le texte
de l' appel lancé par le général de Gaulle le 18 juin 1940.
- Article 5 :La fourragère de l'Ordre de la Libération se compose
d'un cordon rond, doublé sur la partie formant le tour du bras, dont
les fils sont de nuances verte et noire mélangées rappelant les couleurs
du ruban de la Croix de la Libération. Une extrémité du cordon forme
un trèfle et l'autre extrémité est munie d'un ferret et d'un coulant
en métal uni de la couleur des boutons de l'uniforme porté par les militaires
des unités, bâtiments de guerre et formations aériennes concernés ;
au-dessus du ferret le cordon forme un nœud à quatre tours. L'insigne
de la Croix de la Libération, d'un format réduit au tiers, est fixé
entre le ferret et le nœud du cordon.
- Article 6 : Le présent arrêté sera publié au Journal officiel
de la République française.
Fait à Paris, le 23 février 1996
- ANNEXE
(Extraits) : à l'arrêté portant création de la fourragère de l'ordre
de la Libération. Les unités, bâtiments de guerre et formations aériennes
visés par l'article 2 de l'arrêté sont :
- ARMEE DE TERRE : 1er Régiment de Parachutistes d' Infanterie de Marine,
héritier du patrimoine du 2ème Régiment de Chasseurs Parachutistes de
l'Armée de l' Air - Forces Aériennes Françaises Libres
- ( Croix de la Libération par décret du 8 novembre 1944 ).
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